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jeudi 8 janvier 2015

Môman chez les nombrilistes

6h15 ce matin. Je me réveille avec comme une gueule de bois, le sentiment d'être Charlie avec ses drôles de larmes. La veille, j'étais tranquillement en train d'écrire ma prochaine histoire quand soudain des visiteurs venus du Moyen-Âge ont fait irruption dans l'actualité en passant par la porte de derrière, normal pour des enculés, afin de faire une liquidation le premier jour des soldes, faut-il être stupide. Ils avaient l'intellect de Jacquouille dans le corps d'une racaille, on voit ce que ça donne. Le seul antidote contre ce genre de cafards étant de continuer à écrire, vivre et rire coûte que coûte, j'affûte mon clavier qui sait à quel point j'emmerde les fanatiques de tout poil, et vous remarquerez, du poil ils en ont sur la figure depuis la nuit des temps. Ça fait un bail que le diable a troqué ses cornes pour une barbe, c'est plus tendance. Attendez... On me dit dans l'écouteur que non, y'a qu'à voir les skinheads. C'est exact, mais les skinheads, ils sont chauves aussi à l'intérieur de la tête. Alors que de nos jours, le terroriste a le look beauf' que Cabu dessinait si bien, à croire qu'il s'est inspiré d'eux. Tu t'es vu sans Cabu ? Mais les gars, il ne suffit pas de jouer à Call of Duty en survêtement Adidas. Merde, sapez-vous au moins, pour faire le djihad. C'est vrai quoi, ils ont un goût de chiotte, à vouloir faire les hipsters avec leur rasage approximatif et leurs djellabas à 244 balles. Forcément, c'est pas du American Apparel. En plus, la kalachnikov ça ne va pas du tout avec le noir, ils devraient le savoir, c'est leur cri de ralliement : "kalach pas noir !". Un peu de classe messieurs : on décapite en Armani (non, non, ce n'est pas une invitation à prendre votre billet pour Erevan !) et un bon kamikaze sourit quand il se fait sauter, c'est important pour la photo. Bref, si l'hérétique est un bon combustible, le fanatique, lui, n'est pas soluble dans l'intelligence et ça finit par nous casser les douillesSainte Inquisition, Saint Barthélémy, guerre sainte... C'est curieux chez les saints, ce besoin de faire des morts. C'est peut-être pour ça qu'on les canonise. Que c'est dur d'être tués par des boulets.

Venons-en à ma petite analepse. Ne me demandez pas pourquoi, mais avant-hier aux alentours de vingt heures, ma télévision est passée juste devant mes yeux au moment du jité de TF1. C'est vrai, j'avoue, à cette heure où les maîtresses des uns se font sauter par les maris des autres, je l'ai regardée en me délectant du bouillon de potouf(*) de la veille. Entre Lepaon et la plume de Houellebecq, nous eûmes droit à un moment jubilatoire quand Môman Bernadette, venue ramasser ses pièces jaunes, retoqua Gilles Bouleau, qui n'est pourtant pas le pire des journalistes puisqu'il court le marathon en 3h30. Mais d'avoir un peu trop titillé Môman façon Star Academy, pour Nicolas appuyez sur 1, pour Alain appuyez sur 2, il eut droit à un recadrage en règle, le genre bourre-pif corrézien. Faut pas faire chier Bernadette quand elle remue sa tirelire. Coup de boule, humm humm et sourire figé, tout de suite la suite.

On enchaîne avec une longue séquence sur les quarante ans de la chaîne. Purée, le générique du jité de quand j'avais huit ans ! Je connaissais déjà Cabu, Reiser et Wolinski. "Bonjour !" dit Mourousi avec la tête enfoncée dans les épaules. Séquence émotion ? Pas vraiment. Je m'attendais à ce qu'un type vaguement intelligent et vaguement humble insère dans ce long défilé de tronches et d'extraits, un "merci". Tu parles Charles, c'est limite si ce ne fût pas à nous de dire merci pour ce moment. Plus fort que Mon curé chez les ploucs, ce fût Môman chez les nombrilistes.

Si la soupe qu'ils nous servent depuis 40 ans était populaire, il y a longtemps qu'il n'y aurait plus de clodos dans ce pays.

(*) Potouf : recette à base de macreuse, paleron, basse-côte, divers légumes et un bouquet garni.

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